AT POMPEII � MCMLXXII (2025) (2025)

AVERTISSEMENT : cette chronique de bande originale de film est également susceptible de contenir des révélations sur le film

Que n'a-t-on �crit sur ce live enregistr�, images et son, dans les ruines de ce vieux th��tre antique, par Adrian Maben pour mettre en valeur un PINK FLOYD magnifique, au sommet de sa puissance cr�ative en cette fin d'ann�e 1971 (du 4 au 7 octobre), peu de jours avant la sortie de l'album Meddle (5 novembre 1971). Anti-Woodstock comme certain ont voulu le penser, il permettait surtout � nombre de fans qui n'avaient pu les voir � travers le monde de prendre enfin conscience de ce qui allait se passer, � savoir l'explosion d'un groupe qui, de grand, allait devenir immense � compter de 1973.

Pendant longtemps, ce film a fait l'objet de piratage de la bande-son. En effet, la frustration �tait maximum quand on �voquait PINK FLOYD en live sur disque: jusqu'en 1988, seul un live officiel existait: Ummagumma. Et les 'live' pirates de Pompeii se vendaient sous le manteau � des prix ind�cents. Une �poque que les moins de � 40 ans (?) ne peuvent pas avoir connue. Or, en 2016 sort enfin ce live mythique sous format CD* et que dire du plaisir ressenti notamment par le fait que "Echoes" n'est pas coup�e en deux et permet de se plonger dans ce titre (c'est le cas de le dire) sans �tre irrit� d'�tre interrompu dans le voyage propos� par le groupe. Inconv�nient: le prix pour avoir acc�s � ce disque, pas � la port�e de toutes les bourses. La maison d'�dition aurait pu d�s lors nous sortir le CD hors coffret mais cela n'a pas �t� le cas, alors qu'il avait �t� d�j� remix� dans le cadre du coffret Early Years et sonnait tr�s bien.

Pourtant, en ce mois de mai 2025, les FLOYD nous permettent enfin de b�n�ficier, accessible � tous et en dehors de toute notion d'anniversaire**, de ce disque avec Steven WILSON aux manettes pour un nettoyage (en avait-il tant besoin que cela?) et un nouveau mixage. Cette chronique ne fait mention que de la partie audio, n'ayant pas pu assister � la projection de la version film�e en IMAX, et ce quand bien m�me je sois en possession du blu-ray. Mais n'�tant pas propri�taire d'un syst�me ATMOS, je suis dans l'incapacit� de vous commenter le c�t� immersif de l'�uvre en question. Or l�, d�ception: c'est la version du film qui est restitu�e sur CD et vinyle. A savoir "Echoes" coup�e en deux avec un artifice �vitant le fading out sur la premi�re partie, fruit du travail en studio mais ne correspondant en rien � la r�alit� de ces quatre jours d'enregistrement. Certains ne seront pas forc�ment d'accord avec moi (n'est-ce pas Oncle Viande), mais ce titre-l� doit se vivre en entier. Autant "Shine On You Crazy Diamond" peut �tre scind� en deux, le titre �tant trop long car � mon sens trop r�p�titif, autant l�, c'est criminel que d'avoir fait cela.

Mais est-ce le seul sujet de f�cherie? Pour ma pomme, oui, enfin, sur la partie purement audio***. D'aucuns pensent que Steven WILSON d�nature toutes les �uvres qu'il remixe, en les faisant coller au son de notre �poque. Or cela ne correspond pas au ressenti que j'en ai, bien au contraire. Certains estiment que les guitares sur ce disque sont mises en retrait? Je n'en ai pas l'impression. Pendant que je vous �cris cette chronique, j'�coute avec attention chaque d�tail. Les guitares sont particuli�rement claires et chaque instrument a sa place, sans grain superflu. Mention particuli�re pour Nick MASON que l'on entend comme jamais dans son jeu si particulier, notamment ce son des cymbales que l'on a l'impression d'entendre � c�t� de soi. Il me semble d'ailleurs que la batterie est l�g�rement mise en avant par rapport aux versions ant�rieures. Le dialogue entre Richard WRIGHT et David GILMOUR est des plus jouissif et, les titres jou�s montrent un groupe en parfaite ma�trise de son art. A noter qu'il s'agit du dernier t�moignage sur disque des titres pr�-DSOTM avant que le groupe ne bascule dans une nouvelle �re.

Le disque d�bute par une intro de type "battements de c�ur" anticipant ceux de DSOTM. A l'origine, cette intro �tait totalement diff�rente, avec une forte respiration m�l�e � un souffle de vent sur des images de d�collage de fus�e, avec une tentative de battement de c�ur par un jeu sur une note �touff�e de la basse. Le son �tait �cras� ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. En effet, la dimension spatiale des titres est mise en avant, avec une l�g�re r�verb de bon aloi. L'�quilibre entre les instruments me semble id�al et le travail de Steven WILSON correspond parfaitement � ce que j'esp�rais. Mais, encore une fois, je me permettrais une remarque provocatrice: accoler le nom de Steven WILSON � ce projet n'est-il pas purement mercantile, attirant le chaland rien que sur cette association qui a du sens pour ceux qui suivent son travail depuis pr�s de 40 ans, puisque je sens, malgr� tout, peu de diff�rence avec la version de 2016?

L�album est compl�t� par deux bonus, une prise alternative de�"Careful with that Axe, Eugene", avec une plus grande pr�sence des claviers, colorant la composition d�une dimension plus prog, et une version "non �dit�e" de "A Saucerful of Secrets"�offrant environ deux minutes suppl�mentaires par rapport � la version originale. En bref, pas de quoi se relever la nuit. Je subodore que ces versions ont �t� rajout�es pour remplir la quatri�me face du support vinyle. Donc, on rajoute ces versions sur un second CD, histoire de ne pas frustrer celui qui ne poss�de pas de cha�ne HI-Fi avec tourne-disque et c'est torch�. A pr�ciser: il n'y avait pas d'album vinyle de ce live � Donc, outre la qualit� sonore et le contenu (les versions de "Set The Controls For The Heart Of The Sun" et "A Saucerful Of Secrets" sont bonnement incroyables), l'int�r�t de cette sortie est essentiellement � trouver dans ce support. Autre int�r�t de poss�der cette version plut�t que celle de 2016? "Mademoiselle Nobs" (autre nom de "Seamus" du nom du border collie de Steve Marriott (fondateur et leader des groupes Small Faces et Humble Pie) qui fait des vocalises sur un blues totalement dispensable dans l'album Meddle. C'est dire l'int�r�t� 'chant�' par un l�vrier afghan de l'�quipe technique� int�r�t r�duit, vous en conviendrez.

Pour ces diff�rentes raisons, la note maximale ne sera pas attribu�e � ce disque alors que je la donne sans sourciller � la version de 2016, m�me sans Steven WILSON. Le marketing a quand m�me des limites, m�me si ses promoteurs n'ont aucun scrupule sur ce plan-l�.

* Voir ma chronique sur The Early Years 1972 Obfusc/ation.
** Il semble que la seule raison pour laquelle MCMLXXII existe est que, apr�s avoir pay� 400 millions de dollars pour les droits du catalogue PINK FLOYD, Sony a besoin d'un 'nouveau' produit pour r�cup�rer son investissement. Money�
*** Parce que l'on pourrait avoir � redire sur les intentions de la maison de disque et sa mani�re d'agir face aux cochons de payeurs que nous sommes.

AT POMPEII � MCMLXXII (2025) (2025)

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